Le burn out

«On n’a rien vu venir», «Même lui ? Il avait l’air tellement fort ! », «Elle a pété les plombs»…

Les cas de burn out ne cessent de se multiplier. (Selon une étude du cabinet Technologia), près de 3 millions de français seraient concernés.

Littéralement « burn out » signifie se consumer.

Ce processus, considéré comme le mal du siècle, est lié à l’épuisement professionnel et semble être le fruit de notre société qui avance à toute allure.
C’est en 1969 que le terme de burn out est apparu. A l’époque, ce terme est réservé aux professionnels de la relation d’aide, engagés émotivement dans leur travail. Il concerne aujourd’hui tous les travailleurs. Ce phénomène est étudié depuis les années 70 notamment par Herbert J. Freundenberger, psychologue et psychothérapeute américain et Christina Maslash psychologue américaine spécialisée dans l’épuisement au travail et le stress.

La bonne nouvelle est qu’il existe des solutions très concrètes pour l’éviter ou en sortir.

Le burn out est à la fois :

  • Un ETAT : « sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail » selon l’OMS
  • Un PROCESSUS dans lequel un professionnel précédemment très engagé dans son travail perd pied et se désengage progressivement sans le vouloir. C’est une réponse au stress et aux tensions ressenties. C’est un processus lent et insidieux.

L’origine du burn out est le STRESS CHRONIQUE

Selon l’OMS, le stress est un déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et de ses propres ressources. Pour y faire face, le stress est une réaction physiologique du corps. Dans le cas du burn out, cette fonction physiologique de stress est sollicitée en permanence alors qu’elle est conçue pour agir ponctuellement. Ceci amène un dérèglement du système nerveux.

Les symptomes du burn out et les antidotes

Irritabilité, impatience, cynisme, difficulté à exercer un bon jugement, absence de ressenti. Souvent dans le déni, nous ne réalisons pas ce qui se passe. A ce stade, il nous est difficile d’entendre les remarques de notre entourage quand ils osent dire quelque chose… car nous pouvons être désagréables ! Sachons écouter les personnes bienveillantes autour de nous.

Attention à la consommation de stimulants et/ou de somnifères, d’alcool (un petit verre et puis 2, 3 pour faire une pause après une dure journée… )

Des douleurs physiques peuvent apparaître ou s’amplifier : lombalgies, cervicalgies, douleurs articulaires (hanches, genoux, épaules, poignets) céphalées, migraines, maux de ventre. A ce stade consultez votre médecin.

L’ostéopathie, le shiatsu, l’acupuncture, le qi gong, la kinésithérapie, les massages peuvent vous aider. Le calme, les pauses sont les bienvenus.
Les crises d’angoisse, difficultés à l’endormissement, insomnies, fatigue intense, tachycardie, idées noires, attitude négative, défaitiste font aussi partie du tableau clinique. La méditation, la relaxation, la sophrologie, la cohérence cardiaque, l’hypnose sont des solutions très efficaces.

Le travail rapporté chez soi le soir ou le week-end, le travail comme sujet majoritaire de préoccupation ou de discussion témoignent du déséquilibre qui s’installe (autour de l’activité professionnelle). Ce sont des points de vigilance.
Des symptômes plus subjectifs et intimes doivent aussi vous alerter : un sentiment de ne pas être à la hauteur, d’échec ou d’incompétence qui entraîne une oppression ou tension permanente. Souvent infondé, il demande de retrouver du discernement sur ses capacités professionnelles et sur l’estime de soi.

3 conseils pour faire face au burn out:

1. Avant l’effondrement, prendre soin de soi en stabilisant les hormones du stress (cf. Notre article sur la respiration). Prendre le temps de “décrocher” un peu chaque jour, au moment des repas par exemple. Faire une pause de 5mn toutes les 2h. Faire du sport régulièrement ou renforcer le temps consacré à ses activités personnelles. Nourrir ses relations amicales et familiales.

2. Se faire aider pendant le burn out en consultant un professionnel, un médecin, un psychologue, un psychothérapeute sensibilisé au burn out. Il peut aider à prendre conscience du dysfonctionnement, apprendre à gérer le stress, gérer le temps, apprendre à dire non. Ce travail est indispensable si on veut éviter les rechutes.

3. Après le burn out, il faut préparer son retour dans le monde du travail. Se faire coacher pour appréhender différemment le travail et sa place dans notre vie. Devenir hermétique ou savoir fuir les contextes pourvoyeurs de burn out.

Et vous ? Quels sont vos risques de burn out ?

Pour faire un point, réalisez ce quizz sur le burn out.

En savoir plus sur le burn out : téléchargez notre PDF

Connaître nos interventions sur le Burn-out

Et bien sur, consulter notre livre : 

Les clefs du burn out
Anne Lebourgeois

Anne Lebourgeois

Thérapeute

Transmettre de façon interactive ce qui m’a été transmis au fil des ans, des rencontres, des stages, des formations…

partager :

Retour en haut