La gestion du stress par l’instant présent en sophrologie

Le stress, un phénomène du passé et du futur

Et vous, qu’est-ce qui vous stresse dans la vie ?

Le petit dernier qu’il a fallu emmener aux urgences la semaine dernière ? Le dossier que vous devrez remettre pour la fin du mois ? La déclaration d’impôt à envoyer avant ce soir minuit ? La remarque de votre belle-mère qu’elle a osé sortir dimanche dernier en plein repas de famille ? Les prochaines vacances qu’il va falloir occuper ? L’attentat qu’il y a encore eu la semaine dernière dans le pays voisin ?

Avez-vous remarqué qu’aucun de ces événements n’est au présent ? Le passé peut être source de remords, de colère, de mélancolie. L’avenir peut générer des peurs, des angoisses, des doutes. Mais dans le présent, là tout de suite, qu’est-ce qui peut vous stresser ? Cherchez, et vous verrez que ce ne sont que des événements du passé, ou des choses à gérer dans le futur.

Qu’est-ce que l’instant présent ?

Le présent est un instantané, il ne dure pas plus longtemps qu’un cliché photo. En fait, le présent n’a pas de durée. Au moment où vous commencez à lire cette phrase, ce moment-là a déjà disparu alors que vous arrivez maintenant au point final. Le présent est quelque chose qui ne peut pas s’attraper, se poursuivre, il se vit. Certains philosophes ont pu résumer que « le présent n’existe pas ».

Dès lors que le stress est généré par le passé et l’avenir, le présent apparait comme un écrin de calme, un refuge de sérénité, un havre de paix.

Pour parler de l’instant présent, on pourra aussi parler de l’ « ici et maintenant ». Il y a sans doute plein de choses stressantes qui sont en train de se passer en ce moment sur la planète, mais pourquoi être impacté par des événements sur lesquels nous n’avons de toute manière pas de prise ? L’instant présent, au-delà de la temporalité, est donc en fait une notion spatio-temporelle.

Comment vivre au plus près de l’instant présent ?

Tout d’abord, il faut bien admettre qu’il serait illusoire (et sans doute pas vraiment souhaitable) de vivre une vie dépourvue de lien avec le passé et encore plus avec l’avenir. Nos actes du passé ont des conséquences que nous avons à gérer dans le présent, et nous avons à planifier, à préparer des choses, des projets, qui auront lieu dans les prochaines heures, les prochains jours ou au-delà. Notre vie est ainsi faite.

Dès lors, l’enjeu est de réussir à ne prendre du passé et de l’avenir que ce qu’il y a de positif. Si ma voiture ne démarre pas alors que je dois l’utiliser demain pour me rendre à un rendez-vous important (elle est tombée en panne, c’est déjà du passé), alors je reste dans quelque chose de positif si je mobilise mon énergie pour trouver une solution à mon besoin (la faire réparer, trouver un autre moyen de m’y rendre, ou ce que me créativité me fera imaginer…) ; si je suis présentement en train de m’occuper à organiser mon trajet de demain, je ne suis pas dans les remords, ou les peurs.

Et dès que le passé ou le futur sont sources de stress, alors je dois pouvoir être en mesure de me relier à l’instant présent, m’en approcher au mieux, le vivre tout simplement, pouvoir me réfugier dans cette forteresse où le stress n’existe pas.

La sophrologie, une palette d’outil

Pour cela, la sophrologie offre une palette d’exercices et de techniques pour se rapprocher au plus près de l’instant présent, et en particulier à travers un travail sur la présence et la conscience du corps (quel meilleur « ici » que notre enveloppe corporelle ?). Au-delà de l’écoute du corps, l’instant présent se vit aussi à travers les émotions et les pensées qui nous traversent, simplement en en étant conscient, sans rejeter nos émotions, sans juger nos pensées.

A travers des techniques variées de visualisation, d’écoute des sensations, de renforcement de la concentration, de stimulations corporelles, de gestion des émotions et d’augmentation de la confiance en soi, la sophrologie vient augmenter notre capacité à nous relier à l’instant présent pour ne pas nous laisser parasiter par nos pensées sources de stress.

Article écrit par Thomas Ley

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