Aujourd’hui, nous ne ferons plus le même métier toute notre vie. Nous aurons plusieurs carrières voire plusieurs métiers…en même temps.
Cette tendance qui se généralise est liée à plusieurs facteurs : la conjoncture économique, le besoin de diversité pour s’épanouir. Le terme slash career fait référence à la barre oblique utilisée pour décrire une double activité professionnelle : prof de Qi Gong/webmaster, médecin/musicien, manager/youtuber, chercheur/paysagiste… On évoque alors aussi le terme de slasheur, ce multi entrepreneur qui revendique le fait d’avoir plusieurs identités dans sa vie professionnelle.
Léonard de Vinci était un modèle en la matière, à la fois peintre/ ingénieur/ inventeur/ scientifique/ philosophe/ poète/ écrivain/ naturaliste/ musicien/ artiste/ organisateur de spectacles et de fêtes/ anatomiste/ sculpteur/ architecte/ urbaniste/ botaniste.
Les conséquences
Les slasheurs sont en train de révolutionner notre vison du monde du travail. Notamment ils remettent en cause une croyance très fréquente : nous ne pouvons être un bon professionnel que si nous avons une expertise dans un domaine.
Nous sommes des êtres complexes avec de multiples potentialités. Il est alors souvent illusoire de trouver le métier qui répond à toutes nos attentes. Les personnes qui peuvent se vanter d’avoir fait 40 ans le même métier dans la même société sont de plus en plus rares.
La pression à laquelle les jeunes sont confrontés lorsqu’ils sont face à des choix d’orientation est un exemple. Décider, dès le lycée du métier qu’ils feront toute leur vie ! quelle angoisse…
Emilie Wapnick, dans sa lumineuse conférence TED « Pourquoi certains n’ont pas la vocation » nous explique les multi potentialités et les compétences multiples.
La curiosité, le goût de la nouveauté, oser expérimenter sont aujourd’hui des atouts pour nos jeunes qui commencent ou vont arriver dans la vie active. Le désir d’aller plus loin, d’entreprendre, de développer des compétences et un savoir-faire sont au centre de la vie des slasheurs.
Les avantages
Bien sûr, le slash career s’accompagne souvent de stress et d’une quantité de travail importante. Pourtant, ces personnes se sentent rarement surmenées car cela leur permet de trouver un équilibre de vie, plus de flexibilité, moins de pression pour réussir car tous les œufs ne sont pas dans le même panier, ne pas se lasser, exprimer une multitude de facettes…
En conclusion, faire ce que l’on aime reste le meilleur moyen de devenir un bon « slasheur ».
Anne Lebourgeois
ThérapeuteTransmettre de façon interactive ce qui m’a été transmis au fil des ans, des rencontres, des stages, des formations…